Expressions à travers le monde pour parler des règles
Expressions à travers le monde pour parler des règles
Parler librement des règles est souvent tabou. On considère que c’est une chose intime et gênante qu’il ne faut pas la crier sur tous les toits. Toutefois, à un moment donné, il faut le nommer. Quand c’est indispensable, pour ne pas l’appeler par son nom, certains pays optent pour des métaphores. Quelles sont ces expressions pour appeler les saignements menstruels chez la femme dans le monde.
Les appellations concrètes pour désigner les règles menstruels
Il y a ceux qui n’ont pas cherché plus loin pour appeler les pertes sanguines vaginales. Ils ont choisi des expressions plus concrètes sans chercher plus loin.
Au Japon, certaines personnes disent « avoir sa physiologie » au moment d’avoir leurs règles. Le choix ces mots est, en tout cas, plus parlant si on ne veut pas mentionner le nom des menstruations. On désigne par cette expression le fonctionnement de l’organe.
En Tunisie, elles ont tout simplement opté pour « avoir l’habitude ». Aussi simple que cela, dès l’âge de puberté, on a effectivement l’habitude d’avoir des règles. Ce n’est plus une nouveauté quand les règles apparaissent. Les règles qui ne viennent pas, sont souvent les plus inquiétantes pour la majorité des femmes. L’apparition des règles devient alors une habitude mensuelle.
La France a trouvé une expression plus que concrète, car si vous avez vos règles, on dit que vous faites relâche. Pas étonnant, vu que les règles signifient le relâchement des sangs inutilisables si votre utérus n’accueille pas un œuf. Si vous avez besoin de protections hygiéniques pour les premiers jours, il vous suffit de dire « je fais relâche, j’ai besoin d’aller faire les courses ».
Les appellations ésotériques des règles menstruelles
Certaines parties du monde ont voulu jouer les incomprises pour dire que les règles sont arrivées. Elles ont choisi des termes plus initiatiques pour en parler.
Avoir ses lunes ou le temps de la lune est utilisé en Indonésie, Malaisie, Australie ou au Canada. Cette expression fait peut-être référence au cycle de la lune quand c’est le moment des règles. Ou tout simplement pour dire qu’on est parfois dans la lune pendant ce moment. Si votre copine vous dit ne vouloir rien faire, car elle a la lune, vous allez tout de suite comprendre qu’elle a des douleurs menstruelles.
En Irlande, on appelle le sang des règles « mes fleurs ». L’explication de cette appellation est tout simplement étonnante quand on considère que certaines femmes souffrent pendant les règles et d’autres ne sont pas dans leur état normal. Souvent, on donne le nom « Fleur » qu’à de belles choses.
Aux États-Unis, les menstruations chez la femme sont nommées « la période du dragon ». Nous savons que les dragons crachent du feu, l’appellation est peut-être due au fait que les femmes saignent pendant cette période. Quelle est la différence entre le feu et le sang ? Les deux sont rouges. La période du dragon peut aussi expliquer la dysménorrhée dont l’intensité varie selon les femmes.
Les appellations de guerrières
Les termes de guerre sont également très utilisés pour parler des premières menstruations des femmes. Le début des cycles menstruels des femmes est souvent perçu comme un perturbateur de la vie quotidienne surtout si on en souffre, donc, certains pays l’appellent comme leurs « guerriers ennemis ».
Chez les Grecs, on dit « les Russes sont venus » pour parler des règles des femmes. « les Anglais ont débarqué » selon les Belges, les luxembourgeois ou les Canadiens. « L’armée rouge est en ville » : disent les Français. Celle-là est beaucoup plus explicite.
Au Pays bas, ils ont même parlé d’une guerre qui éclate dans la cuisine. On se demande quelle est la cuisine et qui fait la guerre. La métaphore est tout simplement ahurissante. Encore chez les Néerlandais, la période des règles pour les femmes est appelée le moment des torpilles. Est-ce que les jeunes-filles et les femmes Néerlandaises souffrent toutes chaque mois ? Leurs appellations sont vraiment extrêmes.
Les appellations avec la mention d’un membre de la famille
Une excuse parfaite quand on ne veut pas parler directement de l’arrivée du sang des règles à une autre personne. Selon les Sud-Africains, grand-mère est coincée dans les bouchons. Chez les Néerlandaises, on parle également de la visite de Mémé pour expliquer les règles. Mais en Pologne et aux États-Unis, il est question de l’arrivée de la tante. En France, on parle même de toute la famille.
Cette référence à la famille est d’autant plus compréhensible, car quand on a une famille en visite, on fait attention, on s’occupe d’eux, mais surtout, on délaisse un peu ses habitudes. Les femmes, moins enclines à sortir à cette période, ont trouvé une belle excuse pour ne pas sortir le vendredi soir. Bien évidemment, si mémé ou la tante est à la maison, forcément, on doit rentrer rapidement pour ne pas la laisser passer une soirée seule.
Les appellations du saignement en rapport avec des visiteurs
Vous avez peut-être déjà entendu parler du « Michel est en ville » ? C’est une expression, très courante chez les Québécoises avec leur accent chantant. Il y a même ceux qui disent qu’ils accueillent les peintres. Assurément, ces artistes n’utilisent que du rouge pour créer leurs œuvres. Ce sont surtout les Canadiennes, les Irlandaises et les Néo-Zélandaises qui utilisent cette expression. En Roumanie, ils parlent de l’arrivée de plusieurs hôtes pour dire j’ai mes règles.
Quand on a un visiteur, on s’occupe d’eux. On fait attention à eux. Donc, lors de ces périodes de leurs cycles menstruels, les femmes font attention à leurs corps et leurs protections menstruelles (vive la culotte menstruelle). De plus, c’est une excuse parfaite pour ne pas bouger. On sait bien que lors de la menstruation, notamment le premier jour des règles, les hormones nous jouent des tours et on devient plus irritable, plus susceptible ou même carrément intouchable. Alors quand les visiteurs sont là, il faut peut-être laisser les femmes tranquilles.
Les autres expressions les plus connues pour désigner les menstrues
En France, avoir ses ragnagnas et avoir ses rougets sont des expressions populaires pendant la période menstruelle. En Espagne, une femme peut dire « je suis malade » pendant ses règles. Et au Royaume-Uni ou aux États-Unis, certaines personnes disent avoir la malédiction à cette période pénible de chaque cycle.
Avec leur classe légendaire, les Anglaises se disent d’être sur le chiffon pour expliquer leur irritabilité lors de la période d’écoulement vaginal. Il a aussi ceux qui utilisent des produits alimentaires pour nommer les menstruations du cycle féminin. Les Espagnoles disent avoir la tomate pour parler du flux menstruel. Quand les Suédoises ne veulent pas avoir des rapports sexuels, ils parlent d’une semaine des airelles, c’est pour dire qu’elles ont leurs règles.
Les Belges sont même allés plus loin avec leur perte des viandes. Mais la plus étonnante est l’expression du Danemark qui dit « avoir la frustration masculine ». Certes, certaines femmes n’aiment pas être touchées lors de cette période, mais est-ce que ce ne sont pas surtout les hommes qui sont les plus frustrés pendant la durée des règles de leur compagne ?
2 commentaires
J’ai mamie dans les bouchons faut que je change en soum soum
Très utile et instructif j’ai beaucoup apprécié ça m’aidera beaucoup au quotidien. Par exemple j’ai mamie dans les boychons faut que je change en soum-soum